Nos projets, d'une manière générale...
Nous oeuvrons pour la conservation de la biodiversité, ainsi, tous nos projets ont pour but de concilier la protection de l'environnement et le développement durable des populations qui y vivent. Par exemple aider les populations à cohabiter avec les espèces animales présentes, permettre un développement économique des villages respectueux de l'environnement... En bref : évaluer, conseiller et aider à la mise en place dans la mesure du possible.
Réhabilitation de la Réserve de Kalfou
la Réserve forestière de Kalfou, (Mayo-Danay, Extrême-Nord, Cameroun), non considérée comme une réserve de faune à sa création en 1933, abrite aujourd’hui les grands mammifères emblématiques tels que les éléphants, les girafes, les lions, les hyènes, les lycaons, les phacochères et de nombreuses espèces d'antilopes et d’oiseaux.
Malheureusement, aucun aménagement n’a été prévu pour accueillir de telles espèces animales. Les éléphants et les carnivores représentent une menace pour les cultures et le bétail, mais aussi pour la sécurité des villageois.
Il est donc important d’agir au plus vite pour la réhabilitation de cette réserve, en intégrant protection de la faune et de la flore, mais aussi développement économique des populations locales.
Une fois viabilisée, la réserve pourra devenir un lieux de paix propice au développement de l'éco-tourisme.
Conservation de la biodiversité dans le bassin de Kaï Kaï
Les écosystèmes de la Vallée du Logone abritent une extraordinaire diversité d’espèces animales endémiques dont la présence est favorisée par la grande diversité des milieux.
La forêt du Bassin de Kaï Kaï vient en prolongement de la Réserve de Kalfou et est un couloir de migration connu. Nous souhaitons donc la faire classer en forêt communale pour qu'elle soit protégée.
Notre première mission sera de plaider autour du projet pour créer un cadre réglementaire (sensibilisation des autorités administratives et les élites, les populations locales pour le classement à venir, travaux en commission...).
Ensuite, tout comme dans la Réserve de Kalfou, il nous faudra collecter et exploiter les données sur le massif forestier (cartographie, topographie, hydrographie, végétation, faune, populations, activités humaines…).
Et enfin, mettre en œuvre un plan d’aménagement et de gestion des ressources naturelles du bassin de Kaï Kaï.
Création d'un centre de soins et d'élevage d'espèces menacées
Notre association et nos projets commencent à faire parler d'eux et les gens ont déjà entrepris de nous apporter tous les animaux blessés trouvés !
Nous avons pour le moment récupéré deux grues couronnées, une tortue sulcata, deux rapaces dont un a déjà repris son envol !
Nous avons donc besoin de créer une structure adaptée avec du matériel vétérinaire (enclos, couveuses, salle de chirurgie…) et d’embaucher un vétérinaire.
Cependant, le matériel nécessaire ne pouvant s’acheter qu’en France, nous devons tenir compte du coût d’acheminement au Cameroun par container.
De plus, avec les animaux blessés qui ne pourront être réintroduits, nous pourrons créer un centre d'élevage permettant d'effectuer des renforcements de populations ou réintroductions.
Développement durable des populations locales
Tout d'abord, nous tenterons d’initier les villageois dans des domaines comme l’apiculture, la verrerie (pots pour le miel), la culture du piment (pour éloigner les éléphants) ou encore la savonnerie (au lait d’ânesse), la gestion d'un verger...
Toutes ces formations ont pour but d’aider les populations à gagner de l’argent tout en conservant la biodiversité et en limitant le "pillage" de la réserve.
De même, nous projetons de créer une coopérative agricole pour les aider à la vente de leurs productions, et pourquoi pas la commercialisation des produits à l’international par le biais du site internet. Ainsi, les sommes récoltées pourront générer un fonds de soutien au cas où les villageois verraient leurs cultures ou leur bétail touchés par les animaux de la réserve.
Ensuite, nous souhaitons aider les villageois à construire des bâtiments pour leurs écoles qui, pour la plupart, ne sont faites que de paille... Nous espérons également que les fonds dégagés par le projet nous permettront d'acheter du matriel pour les classes (livres, cahiers, crayons, tables...)
Aménagement du Lac de Guéré
La ville de Wina (Mayo-Danay, Extrême-Nord, Cameroun) est connue pour son lac regorgeant de poissons, mais aussi pour ses hippopotames.
Cependant, l’augmentation des activités liées à la pêche représente une menace pour la régénération des populations piscicoles mais aussi pour la sécurité des villageois qui empiètent peu à peu sur le territoire des hippopotames...
Aussi nous avons proposé la création d’un conservatoire de la biodiversité intégrant les poissons, les hippopotames et les oiseaux d'eau, tout en maintenant les activités de pêche.
Nous voulons susciter l’intérêt des touristes mais aussi des Ministères concernés (forêts et faune, agriculture et pêche, recherche scientifique, environnement...).
Nous espérons que Wina deviendra un modèle en terme de conservation et un lieu incontournable pour les chercheurs et autres passionnés.
Sensibilisation à la protection de l'environnement
Pour que tous nos projets se déroulent au mieux, il est important de sensibiliser les populations au fur et à mesure que les projets avancent ou que les problèmes surgissent.
Cependant, nous souhaitons orienter notre travail en amont, chez les jeunes de Yagoua, qui représentent les futures générations, et donc ceux qui plus tard, devront décider de l'avenir de leur environnement...
Nous voulons faire profiter les écoles locales de notre projet en organisant des sorties pédagogiques pour faire découvrir bénévolement aux étudiants la réserve, les animaux et notre mission. Nous espérons ainsi susciter un intérêt pour la biodiversité et sa conservation.
Les Clubs des Amis de la Nature (CAN) des lycées de Yagoua ainsi que les élèves de l’Ecole des Forêts du Sahel (EFS) sont déjà prêts à s’investir avec nous dans cette direction. Ils développent eux aussi leurs propres initiatives comme des massifs de fleurs et des poubelles dans la ville.
Création d'une pépinière en vue de reboisements
Que ce soit dans la Réserve ou en dehors, beaucoup de zones ont été déforestées. Plusieurs raisons à cela : le manque d'argent qui pousse les villageois à aller en forêt ramasser du bois pour le revendre, la construction de fours à charbon à l'origine de feux de brousse, le manque d'eau qui oblige les bergers à faire pâturer le bétail loin des villages...
Entre surpâturage, feux de brousses et coupe de bois, il est urgent de sensibiliser les populations mais surtout de créer une pépinière pour reboiser ces zones au plus vite.
Ainsi, pour faciliter les divers travaux de reboisement et limiter les coûts futurs, nous envisageons de créer notre propre pépinière et de développer nos plans.
Nous pourrons donc avoir à disposition le matériel nécessaire pour notre mission, mais nous disposerons également d’un bon outil pédagogique pour les étudiants.
Initier l'écotourisme
A partir du moment où la réserve tout comme la conservation dans la Vallée du Logone auront été acceptées par les villageois et qu’un équilibre aura été atteint, nous pourrons faire découvrir ces lieux magnifiques aux touristes (locaux ou étrangers).
Notez que nous envisageons un éco-tourisme responsable. Les touristes côtoieront la faune aux extrémités de la réserve sans y pénétrer, dans une zone dite tampon, pour préserver la tranquillité des animaux.
Pour cela, des structures d’accueil seront construites dans les villages tels que des gîtes avec panneaux solaires (apportant en même temps l’énergie dans les villages), des miradors avec télescopes au niveau des points d’eau situés aux extrémités de la réserve, un musée des ethnies pour faire découvrir les traditions locales…
Autant de projets qui permettront de relancer l’artisanat et de développer l’économie des populations vers un développement durable de la réserve et de ses alentours.