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La Réserve forestière de Kalfou, (Mayo-Danay, Extrême-Nord, Cameroun), non considérée comme une réserve de faune à sa création en 1933, abrite aujourd’hui les grands mammifères emblématiques tels que les éléphants, les girafes, les lions, les hyènes, les lycaons, les phacochères et de nombreuses espèces d'antilopes et d’oiseaux.

Malheureusement, aucun aménagement n’a été prévu pour accueillir de telles espèces animales (par exemple un curage régulier des points d’eau).

 

C’est pourquoi, les animaux vivant dans la réserve représentent une menace pour les cultures et le bétail, car ils se déplacent sans égard aux frontières officielles de l’aire protégée à la recherche d’eau à mesure que la saison sèche s’installe. L’éléphant met en péril, lors de son passage, les terres cultivées tandis que les carnivores attaquent le bétail...

 

Les populations voisines, déjà pauvres et confrontées à la famine, se plaignent des dégâts occasionnés par les éléphants dans leurs champs. Cependant, l'Etat, ne pouvant réparer le préjudice économique causé par ces espèces protégées, est contraint d'autoriser l'abattage de quelques animaux pour calmer les tensions... Mais les populations se sentent lésées et prétextent que les objectifs de conservation priment sur ceux visant à leur bien-être. Elle ne sont pas satisfaites des mesures prises et les dégâts reviennent chaque année... tout comme les battues adminis- tratives...

 

Dans un pays déjà menacé par le braconnage, l’abattage d’éléphants et de lions supplé-mentaires pourrait avoir des conséquences dramatiques sur la présence de ces espèces, et de celles qui en dépendent. Il était donc important d’agir au plus vite pour la réhabilitation de cette réserve.

 

 

En haut, vidéo de présentation du projet

 

 

En bas, vidéo du projet détaillé

Réhabilitation de la Réserve de Kalfou

Notre structure a été reconnue par la Mairie de Kalfou et le MINFOF ainsi que par la GIZ (coopération Allemande) pour réaliser légalement les travaux dans la réserve et aider à la gestion de celle-ci. Voici donc ce que le plan d'aménagement validé par toutes les parties contient :

 

  • le curage des 4 mares principales de la réserve et  l'installation de 4 forages (2 déjà créés grâce à la Coopération Allemande) pour alimenter ces points d'eau : comme expliqué précédemment, le principal problème reste la disponibilité en eau dans la réserve. En effet, les mares, non curées, ne permettent pas de retenir l’eau accumulée durant la saison des pluies pendant toute la saison sèche (d’octobre à mai). Ainsi, au mois de novembre 2013, la plupart des mares étaient déjà asséchées, ne laissant d’autre choix aux animaux que de sortir de la réserve durant les 6 mois suivants… Nous envisageons pour le moment le curage des quatre mares principales de la réserve ainsi que l’installation de forages pour permettre un remplissage automatique durant la saison sèche, grâce à une pompe alimentée par des panneaux solaires afin d’éviter qu’elles  ne tarissent.
    Nous optons pour un curage des mares utilisant la main d’œuvre villageoise. Deux raisons à cela : en premier lieu, le fait de faire passer une pelleteuse dans la réserve détruirait une grande partie de la végétation se trouvant sur le chemin, et deuxièmement, les villageois sont très heureux de pouvoir gagner de l’argent tout en s’investissant dans le projet. Ils estiment en effet inutile de faire appel à une entreprise pour un travail qu’ils sont à même de réaliser. Cela nous permet aussi de gagner la confiance des villageois et leur soutien total !

 

  • l'inventaire de la faune et de la flore : afin de mieux connaître la réserve, il est primordial de réaliser des inventaires (faune et flore) pour avoir une estimation tant de la quantité d’espèces que du nombre d’individus de chacune d’elles. De cette manière, nous pourrons mieux évaluer les atouts et les contraintes de la zone, prédire les déplacements des animaux par la ressource en nourriture disponible, les zones à reboiser et avec quelles espèces végétales, le ratio proies/prédateurs… Autant d’indices qui nous permettront de viabiliser la pérennité de la réserve.

 

  • protection des cultures face aux éléphants et des troupeaux face aux carnivores : pour assurer l’avenir de la réserve à long terme, nous devons la faire accepter ainsi que ses animaux par les villageois. Et cela ne pourra se faire que lorsque nous aurons tenu compte de leurs besoins et des difficultés qu’ils rencontrent. Les éléphants sont leur principal problème : la population déjà très pauvre compte sur ses récoltes pour vivre toute l’année, alors quand tout est dévasté et que l’Etat ne fait rien, que reste-t-il ? Nous pensons que la présence d’eau dans la réserve limitera le déplacement des éléphants, mais nous souhaitons également protéger les cultures situées sur leur corridor. Pour cela, nous appliquerons la méthode de Lucy King à base des ruches d’abeilles (car les éléphants fuient le bourdonnement de ces insectes dont ils ont peur https://www.facebook.com/desabeillesetdeselephants/posts/541941889248379). Ainsi des ruches seront placées tous les 6m et reliées entre elles par un fil barbelé ; quand un éléphant touchera ce câble, toutes les ruches s’activeront, créant un bourdonnement tel que les éléphants fuiront. Ensuite, même si là encore nous espérons que la protection contre les feux de brousse empêchera la fuite des antilopes hors de la réserve et donc la sortie des carnivores, nous construirons des enclos adaptés, selon les méthodes proposées dans le « human-lion conflict tool kit » du « Wildlife Conservation Network » (WCN), sur les couloirs de transhumance et à proximité des villages afin de protéger le bétail durant la nuit et ainsi éviter toute attaque. De la même manière, nous tenterons de créer des mares artificielles à proximité des villages pour dissuader les bergers d’entrer dans la réserve pour faire abreuver le bétail. Nous espérons que toutes ces mesures permettront de calmer les tensions dans les villages…

 

  • création d'un comité de surveillance des forêts et de lutte anti-braconnage (créé mais non mis en place) : dans chacun des 7 villages entourant la réserve, un comité de 10 personnes à été créé et des éco-gardes formés par le Chef de poste du MINFOF afin de surveiller les activités dans la réserve et avertir les autorités en cas de problème. Un réseau a donc été installé afin de générer une surveillance permanente de la réserve.

 

  • protection de la réserve des feux de brousse : même si nous ne pouvons empêcher les gens de fumer et de jeter leur mégots par terre dans cette brousse aride, ou encore éviter la fabrication de fours à charbon ou de feux de camp, nous pouvons débroussailler des couloirs qui permettront de limiter la propagation du feu dans la réserve.

 

Et ce que nous prévoyons en plus :

 

  • marquer les animaux par puces GPS : afin de mieux évaluer les facteurs de déplacement des animaux, nous envisageons de marquer un à deux individus par groupe avec une puce GPS pour suivre leurs déplacements et étudier les lieux favorisés de même que les facteurs de déplacement. Nous aimerions en faire le sujet d’une thèse doctorale à part entière.

 

  • reboiser la réserve : la zone ouest de la réserve a été fortement dégradée par le surpâturage et nécessite une mise en défense ainsi qu'un reboisement intensif pour espérer y voir revenir les animaux... 

Si vous voulez soutenir ce projet, vous pouvez faire un don sur KissKissBankBank en suivant le lien ci dessous :

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N° 020/RDA/K25/SAAP du 21 juillet 2009

 

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